La vieille dame du riad de Fouad LAROUI

J’ai fait cette petite découverte dans le cadre de la Masse critique organisée par Babelio et je n’ai pas été déçue.

Mon résumé : 

François et Cécile, la quarantaine, se laissent séduire par la beauté d’un reportage au Maroc. Sur un coup de tête, ils décident de tout quitter pour acheter un riad à Marrakech. De relations familiales en relations professionnelles, ils découvrent l’objet de leur convoitise. En quelques jours, l’affaire est traitée. Les voilà donc propriétaires d’un riad. Avec joie, ils déambulent dans leur petit coin de paradis mais, surprise, dans la chambre du fond est blottie une petite vieille. Que fait-elle là ? Comment a-t-elle pu s’y introduire depuis leur dernière visite ? Comment vont-ils bien pouvoir faire pour se libérer de cette présence importune ? Autant de questions qu’ils vont s’attacher à résoudre avec l’aide de leur voisin, Mansour Abarro, qui va trouver une façon très originale de leur livrer la vérité : un manuscrit relatant l’histoire de Tayeb.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé ce roman qui pique notre curiosité au vif. La première partie fait écho à quelques expériences menées par des Occidentaux en quête d‘une vie meilleure, non plus dans les montagnes françaises isolées, mais en terre étrangère, beaucoup plus en vogue. Je me suis laissée porter par l’engouement, le rêve et la naïveté de François et Cécile. 

Et quand, la 2ème partie a commencé, j’étais particulièrement concentrée et prête à tout lire. L’auteur a profité de ce contexte favorable pour donner une portée historique à son livre. C’est le passé du Maroc, en réalité, qui va être relaté. Nous ne comptons plus les livres écrits sur fond de terres Algériennes mais ceux portant sur le Maroc sont beaucoup plus rares. Et là, j’ai été absolument captivée par l’histoire méconnue de ce pays, sa colonisation et sa quête d’indépendance.

François et Cécile n’auront plus qu’à rebondir dans la 3ème partie pour achever cette fable en beauté.

J’ai passé un très bon moment de lecture, liant plaisir et connaissance.

Merci Babelio

Annie

Comments

[brigitte]

Fouad Laroui nous invite à "revisiter" le Maroc avec un regard qui s'ouvre sur un pan de son histoire et donc à lutter contre l'oubli de ceux qui ont combattus pour notre liberté.

j'ai beaucoup aimé l'étrange amitié entre Tayeb et Orsini.

J'ai eu le plaisir de voir la pièce "Abdesslem l'oublié" jouée par la compagnie Mêtis, écrite par Marc Béziau, une autre manière de lutter pour la mémoire. La mise en scène de N.Berthoux est remarquable.

J'en sais un tout petit peu plus aujourd'hui.

[Astrid]

Je le note sur ma LAL qui n'arrête pas de s'allonger.