La blessure et la soif de Laurence Plazenet
La Fronde bouleverse la France. La dynastie des Ming, en Chine, meurt.
Deux hommes, passionnément, aiment des femmes qu’ils tremblent de perdre. L’un est français, l’autre chinois. Dans le chaos, ils cherchent la vérité et la justice.
Des continents les séparent : M. de La Tour et Lu Wei ne devraient pas se rencontrer.
L’amour fou, Dieu et le Vide vont avoir raison des continents entre eux.
Pendant douze ans, deux hommes s’efforcent de briser l’absence qui les ronge, la privation, la ruine, les spectres du deuil. Ils leur opposent la fidélité, l’extase.
Les chroniqueurs d’une émission littéraire sur France Culture ont vivement regretté que le deuxième roman de cette auteure soit passé inaperçu à sa sortie, en 2009. Ils vont jusqu’à dire que ce livre, publié chez Gallimard, aurait fait un tabac s’il avait été édité chez l’Olivier, qui lance des nouveaux talents littéraires.
Je vous livre les propos élogieux évoqués lors de cette émission qui ont allumé une flamme en moi :
Ancré dans une époque, c’est un livre hors du temps dont le thème principal est le dépouillement de soi. Absolument édifiant ! Laurence Plazenet nous offre de la lecture (550 pages), de la culture (des références historiques qui frisent l’érudition), du ressenti (on est dans l’absolu de l’amour, du désir, de l’horreur), du mysticisme (quête de Dieu ou quête du Vide).
L’écriture est éblouissante et le souffle poétique, voire une certaine préciosité, qui plane de bout en bout, m’ont littéralement emportée. De la chair, du rythme, de l’intelligence :
ce livre est le plus beau que j’ai lu cette année !
« La privation est une nudité impossible à couvrir, un hiver devenu éternel »
« Les chemins les plus merveilleux sont des détours ; rien ne résonne si haut que le silence. »
« L’homme cherche le bonheur comme les bêtes cherchent les sources »
mjo