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L'Antre des mots
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5 janvier 2012

La balance des blancs Jacques Henric

La balance des blancs

Jacques Henric

 Editions du Seuil, mars 2011-

 

Explication du titre : un terme de photographe

« Présenter devant l’appareil numérique ou le caméscope une surface étalon reconnue comme blanche et nommée comme telle par l’œil humain. L’électronique modifie alors les réglages internes de l’appareil pour que cette surface apparaisse blanche lors de l’enregistrement »

 

         Tout est visuel dans ce « récit »  et tout est intériorisé, intellectualisé  par l’interaction incessante avec les références culturelles, esthétiques qui « truffent » ce texte, lui donnent profondeur ou en brouillent les pistes, c’est selon ! (pas moins de 29 auteurs de Virgile à Pessoa en passant par Joyce et Kérouac sont cités en appui de ses réflexions ….farcissures à la Montaigne)

 

La langue est assez époustouflante, boursouflée de ces références, les digressions et ajouts  font  penser également à un texte à la « Malraux »

 

De quoi s’agit-il ? de la perte  possible de la puissance virile, de la perte de la vie peut-être….à l’occasion d’un cancer de la prostate, celui qui est le compagnon de Catherine Millet décrit sans ambages les interrogations, terreurs, intérêts philosophiques, commentaires ontologiques suscités par cette opération dont il tient le journal….

C’est parfois suprêmement agaçant et parfois émouvant.

On y côtoie un auteur amateur de littérature qui nous amène à visiter ou à revisiter de l’intérieur de manière « sensible » selon le terme photographique des écrits qui s’impressionnant et se balançant avec d’autres prennent un relief inattendu …ainsi p 192-193 Casanova côtoie Catherine de Sienne, mais aussi Calderon et Baudelaire et Manet et Barthes …

 

La mort, l’occident, le sexe  sont les grandes thématiques

Un homme les résume : Casanova

Un ou plutôt deux car il se trouve que le médecin qui opère le narrateur porte ce patronyme !!!

« Le dieu Eros est avec moi, il m’a rassuré : l’homme masqué aux doigts de fée précautionneux, qui s’affaire au-dessus de mon abdomen ouvert , a pour nom Casanova » p11

Il est impossible de résumer un tel livre, il faut s’y couler, sauter des pages si on est exaspéré, les relire si on est charmé !!!

                                                                                    Anne

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