Béjart ! Tapis rouge au théâtre le Quai

Hasard du calendrier, les 2 soirées se succédaient la même semaine mais je ne boude pas mon plaisir d’avoir découvert d’aussi belles prestations de l’Opéra National du Rhin.

La deuxième soirée organisée par Angers Nantes Opéra faisait donc la place belle à Maurice Béjart, décédé en 2007, avec trois représentations :

- Le marteau sans maître, pièce pour 14 danseurs,

- Sonate à trois, pièce pour 3 danseurs,

- Variations pour une porte et un soupir, pièce pour 7 danseurs.

J’avoue avoir été totalement séduite par la première représentation. Imaginez : 

- un sol noir avec 9 disques lumineux blancs, en fond, sur un drapé noir le rappel des disques blancs, 

- des hommes seulement vêtus de collants, avec des torses à découvert aux couleurs nuancées de la peau, des corps grands, d’autres plus petits, certains très fins, d’autres plus trapus, chacun a son style,

- une danseuse vêtue de jaune avec des mouvements singulièrement géométriques,

- des hommes en noir, montreurs de marionnettes bunraku, très surprenants,

- une musique enregistrée enivrante.

La chorégraphie est imprévisible, le geste est saccadé, les membres s’arc-boutent, le corps semble désarticulé et les mouvements sont inhabituels, le résultat est garanti. Un très beau spectacle.

La deuxième représentation mettait en scène 2 femmes vêtes de robes plissées très colorées avec un homme en costume gris, chacune tente de le séduire, les mouvements sont voluptueux, délicats, suggestifs, poétiques. Formidable.

Enfin, la 3ème était particulièrement surprenante car organisée autour d’un tirage au sort de chacun des danseurs. Le mouvement est individuel, sans chorégraphie d’ensemble. J’ai moins aimé même si je reconnais le talent de chacun, cette manière très personnelle d’évoluer dans l’espace.

Vivement la prochaine !

Annie