Un été sans les hommes de Siri Hustvedt

Mia, new-yorkaise d'une cinquantaine d'années est professeur d'université et poète. Elle vient d'être abandonnée par son mari Boris, neuroscientique réputé, après trente années de bons et loyaux services au sein de son mariage.

Il lui annonce qu'il a besoin d'une "Pause" ... elle va vite découvrir que la "Pause" en question n'est autre qu'une jeune et belle française de 30 ans !

Mia craque et est hospitalisée dans un service psychiatrique tant la douleur est insurmontable. Elle remonte doucement la pente grâce notamment au soutien de sa fille.

Elle décide alors de rejoindre le Minnesota pour y retrouver sa mère, en maison de retraite. Elle prend aussi l'initiative d'initier un groupe de jeunes adolescentes à sa passion : la poésie.

...

Au coeur des femmes ... vous serez plongées dans un monde féminin, intimiste à l'esprit poétique. J'ai été sensible à la mosaïque de portraits de femmes de toute génération et de tout genre.

Tout était réuni pour me séduire : critiques élogieuses, libraire enthousiaste, couverture raffinée, premières pages prometteuses, décor américain et histoire de femmes ... et pourtant, chères lectrices, ce billet ne sera pas estampillé d'un pictogramme "coup de coeur" !

J'ai apprécié l'élégance de sa plume ... un peu moins les digressions intellectuelles et poétiques qui ponctuent la narration. Comment vous dire, j'ai eu le sentiment de ne pas avoir le bagage pour les saisir ... et suis donc restée sur ma fin. Si j'ai aimé sa façon de se rapprocher de son lecteur en l'interpelant directement, en revanche, je me suis ennuyée de ses (trop) nombreuses envolées poétiques (voire scientiques).

Ce roman me laisse avec des regrets. Dommage que Siri Hustvedt n'ait pas plus étoffé l'intrigue et tous ses beaux personnages, pourtant si attachants. Dommage aussi que la rondeur et le liant n'aient pas pris le pas sur un ensemble trop saccadé à mon goût.

Ingrid

Comments

[krol]

J'ai été, pour ma part, totalement séduite par ce roman.