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L'Antre des mots
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10 mars 2011

LES SANDALES D'ARGENT de JOSE JIMENEZ LOZANO

c'est une sorte de fable que nous conte J. J. LOZANO.(castillan). Elle se déroule en Espagne ; Franco est encore au pouvoir et nous vivons à peu près le temps d'une génération avec quelques habitants d'un village de l'Espagne profonde.

Les personnages qui s'affrontent sont issus de deux classes sociales qui de tous temps se sont opposées en milieu rural, même si leurs existences sont étroitement mêlées du fait des relations maîtres/serviteurs. Du côté des "faibles", la Tana, servante et Blas Civicos, son demi-frère, homme à tout faire, idiot ou considéré comme tel mais faisant preuve en  maintes occasions d'une étonnante clairvoyance quasi -prophétique. Juliana, fille de La Tana, et d'un père "obscur", dont la beauté et la jeunesse  est une sorte de pont entre ces deux sociétés ; elle est convoitée par les riches et les autres.

Ces trois personnages figurent le monde des modestes n'ayant que leur bon sens ou leur ruse pour résister aux manipulations de ceux qui les dominent. Ces derniers, représentés par Don Abilio de la Herralde, Don Thomas (curé qui a oublié le voeu de pauvreté) et Julio occupent leur vie en spéculations sur les hommes et les terres.

Un jour le curé Don Thomas est tué par trois hommes non identifiés sauf sans doute par Blas Civicos qui était à ses côtés au moment du meurtre. Blas Civicos se tait ou en dit trop peu.

Ce livre qui pourrait nous faire croire à une intrigue policière nous mène dans    d'autres chemins. J. J. Lozano nous lance des fils mais  jamais ne dévide les pelotes jusqu'au bout et prend un malin plaisir à passer d'une époque à une autre. C'est ce qui donne au livre son charme un peu désordonné. Blas Civicos est l'axe central, sorte de figure emblématique, témoin de la bonté et de la méchanceté des hommes, ressentant de façon exacerbée bonheur et souffrance. Sa fin lumineuse et cruelle à la fois clôture cette fable au parfum un peu magique.

Annie du B.

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