BOMBYX
Le dernier roman d’Anne Rambach dont le titre énigmatique n’est, en fait, que le nom
d’un restaurant du quartier chinois de Paris nous plonge dans les méandres de l’espionnage
industriel et son lot de personnages patibulaires et peu respectueux de la vie d’autrui.
C’est d’ailleurs de ce restaurant que tout démarre pour l’héroïne de ce roman sombre
qui lorgne sur le style de J-Christophe Grangé sans, malheureusement, jamais ne l’atteindre.
Diane Harpmann, journaliste pigiste qui mange un peu à tous les râteliers en attendant le scoop
de sa vie, se retrouve involontairement prise au milieu d’un carnage perpétré par des chinois
tendance triades et assiste impuissante à l’assassinat d’une jeune femme.
Poussée par son insatiable curiosité, épaulée par son amie et consoeur Elsa Délos, Diane décide
de mener sa propre enquête et remonter le passé de la victime.
Elle va rapidement se trouver impliquée dans une histoire de lutte intestinale entre mafia russe,
triades chinoises et autres joyeux trublions Tarantinesques et y perdre quelque peu son latin.
Tout comme le lecteur qui à force d’être (mal)-mené de fausses pistes en rebondissements
peu crédibles finit par se demander où l’auteur veut nous mener.
Si l’intrigue est plutôt bien construite, un peu plus de simplicité dans le déroulement de l’action
n’aurait pas nui à l’ensemble. Car à force de tromper, de faire tourner son lecteur en bourrique,
Anne Rambach finit par le lasser de ce roman trop complexe sur le fond et quelque peu répétitif
sur la forme.
Ingrid