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L'Antre des mots
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26 juin 2012

L'oeil du léopard de Henning MANKELL

l'oeil du léopard

Hans Olofson, suédois, vit en Afrique. Il souffre d’une crise de paludisme. Les hallucinations le font naviguer entre aujourd’hui et son passé, entre la Zambie, son pays d’adoption et sa Suède natale, de quoi offrir un roman particulièrement rythmé.

Hans Olofson est élevé par son père, bûcheron, qui sombre dans l’alcool depuis le départ du foyer de sa femme. Il entretient une relation d’amitié avec le fils du juge, Sture. Bientôt ils découvriront dans la femme sans nez, Janine, habitante du village et bouc émissaire des deux jeunes garçons, une relation humaine hors du commun. Alors qu’un climat d’indifférence s’instaure entre les 2 enfants, Hans lance un défi à son ami, escalader l’arche du pont qui les abrite. Hans réussira, son ami, lui, chutera lourdement, se brisant la colonne vertébrale.  

Le jour où, sur fond de guerres d’indépendance dans les colonies, Janine défile dans le village avec une pancarte « Non à la bombe atomique, Oui pour une seule terre », il refuse d’assumer toute relation avec Janine et de subir l’humiliation des gens du village, il lui fait part de son désaccord.

Il décide de tout quitter. Son nouveau départ sera en terre africaine.  Dans le train, il fait connaissance avec Ruth et Werner Masterton,  des Blancs, propriétaires d’une ferme, vouant une haine toute particulière aux Noirs. Une rencontre avec Judith Fillington liera rapidement son destin à celui de ce continent.

Henning Mankell nous fait vivre une aventure époustouflante aux côtés d’un personnage dont l’approche psychologique est finement ciselée. Son itinéraire est semé d’embûches. Les trahisons l’accompagneront tout au long de sa vie avec un sentiment de culpabilité exacerbé.

Il nous livre un regard critique, sans concession aucune, sur l’action des Blancs en Afrique, générant un racisme prégnant des Noirs à l’égard des Blancs et inversement.

Il aborde le sujet des traditions et du lien aux ancêtres que les Blancs ne peuvent pas comprendre.

Le pays sombre dans la corruption, les Blancs trouvent là la limite à leur pouvoir, contraints qu’ils sont à verser de précieux pots de vin pour préserver leur statut. La menace d’une rébellion est puissante au point qu’il devient impossible de dormir sans abandonner son arme. Les Blancs vivent au quotidien avec la peur, ils savent que ce climat de tension ne peut pas durer et qu’une révolte viendra inverser les rôles.

Henning Mankell voue une admiration toute singulière aux femmes à qui il fait confiance pour la survie de ce continent. Espérons qu’elles en aient le pouvoir…

J'ai beaucoup aimé ce roman. Merci pour ce cadeau judicieusement choisi !

Annie

 

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