« Léviathan, La nuit » de Lionel DAVOUST

"La nuit du solstice d’hiver, au cours d’une violente tempête, le biologiste marin Mickael Petersen a disparu dans les eaux glacées de l’Antarctique. Alors que ses chances de survie sont infimes, le miracle se produit : le corps du chercheur, plongé dans un profond coma, est découvert échoué sur une grève. Non loin du rivage, une troupe d’orques paraît veiller sur le miraculé. Le verdict des médecins est aussi troublant qu’énigmatique : Petersen est en train de rêver."

Mickaël Petersen partage sa vie avec Megan et leur fils, Eric. Ce chercheur est attiré par l’Antarctique depuis le naufrage du ferry « le Queen of Alberta » qui coûta la vie de ses parents et qui, depuis, hante ses nuits. C’est donc tout naturellement qu’il accepte une expédition professionnelle avec cette destination. A bord d’un zodiac, dans la nuit, avec des orques à portée de vue, il tombe à l’eau, comme aspiré par les ténèbres. Son corps est repêché après quelques heures dans les eaux glacées. A la surprise de tous, il n’est pas mort. D’autres personnes que les médecins à son chevet sont surpris des évènements qui se sont produits, cette nuit-là, sur la base Palmer. Andrew, diplômé d’un Doctorat d’analyses scientifiques du prestigieux Massachusetts Institute of Technology a développé un réseau de capteurs à travers le monde, et notamment dans l’Antarctique. Il constate une perturbation inexpliquée des données aléatoires habituellement recueillies. Appartenant au FBI et travaillant plus spécifiquement sur les crimes dits « cyber« , il confie à sa collègue et amie, Carolyn, l’objet de ses découvertes. Cette tension va aller croissante avec des meurtres inexpliqués dans l’environnement immédiat de Mickaël, se rapprochant de plus en plus de son cercle familial intime jusqu‘à toucher son père adoptif et ses beaux-parents. Chaque fois, les victimes sont retrouvées dans des positions mystérieuses et contiennent dans leurs poumons de l’eau de mer. Chaque fois, les capteurs d’Andrew s’affolent. Peut-être ces faits sont-ils liés à l’action du Comité, cette organisation qui remplace les fêtes païennes par des symboles propres pour imposer ses croyances, cette organisation dans laquelle Megan joue un rôle non moins suspect. Cette femme mène une double vie. Dénommée Masha, et contrainte à l‘union avec Mickaël, elle tente aujourd‘hui d‘user de son pouvoir de manipulation.

Naviguant en permanence entre le monde du réel et celui du paranormal, le lecteur est tenu en haleine par l’écriture de Lionel Davoust. Ce thriller est le 2ème d’une trilogie. Quand Les Agents Littéraires me proposèrent cette lecture, je n’avais pas encore parcouru le premier tome. L’appréhension ne fut pas longue, à peine les premières pages lues que j’étais déjà totalement plongée dans cet univers vers lequel je ne me serai sans doute pas orientée seule. C’est une très belle découverte.

Je vous livre un extrait qui vous donnera le ton de ce thriller :

« Masha se redressa brusquement - et une migraine lui perfora aussitôt le crâne. Elle porta la main à son front et s’appuya sur le sol pour garder l’équilibre, les paupières closes, saisie d’une faiblesse insupportable. Elle crut qu’elle allait vomir. Ses poumons endoloris, comme si elle avait inhalé de la fumée, ou bien sangloté pendant un jour entier. Ses larmes mouillaient ses joues d’une pellicule froide et elle avait mal à la gorge. Le pressentiment qui l’avait foudroyée - combien d’heures plus tôt ? - avait perdu de son acuité, mais il restait logé au fond de son esprit comme une graine de mauvaise augure. »

De quoi vous faire vivre quelques insomnies !!!

Annie