Les souvenirs David Fenkinos
Les souvenirs David Foekinos
Editions Gallimard 2011
En 68 paragraphes d’inégales longueur, le narrateur égrène ses souvenirs ou ceux qu’il prête à des personnages de son récit ou à des personnalités comme Serge Gainsbourg ou Francis Scott Fitzgerald, ou Patrick Modiano….
C’est toute une époque qui se mêle à l’intimité de la sienne. Le narrateur a des velléités d’écriture : c’est pour cela qu’il tient la permanence d’un hôtel parisien, la nuit ; c’est aussi ce qui séduit celle qui deviendra sa femme. La famille, les deuils, l’absence de liens véritablement assumés tient une grande place et nourrit la mélancolie du narrateur.
Il y a aussi certains souvenirs qui guérissent de cette mélancolie : ainsi l’échappée belle de la grand-mère placée en maison de retraite et que son petit-fils, le narrateur retrouve à Sainte-Adresse (sic).
Elle vit une journée de nouveau sur les bancs de cette école, rencontre une de ses anciennes condisciples et ayant renoué avec ce passé, s’abandonne au présent.
« Vous êtes si belle que je préfère ne jamais vous revoir » c’est avec cette phrase que le père du narrateur a abordé sa mère et c’est sur ce déséquilibre entre le désir et la peur de ne pouvoir le réaliser que se fonde toute l’approche humaine et littéraire de cet auteu
Anne