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L'Antre des mots
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25 mars 2012

Et rester vivant de Jean-Philippe BLONDEL

et rester vivant
 
Après avoir dévoré, mais avec beaucoup de lenteur et de plaisir, « le vestibule des causes perdues », me voilà plongée dans l’autobiographie de Jean-Philippe BLONDEL : « Et rester vivant ».
 
J’y ai puisé de nombreuses similitudes avec le roman précédent :
 
Tout d’abord, Jean-Philippe BLONDEL fait partie de ces gens qui n’ont pas été épargnés par la vie (formule très politiquement correcte !). Décès de sa mère et de son frère dans un accident de voiture dont le seul survivant sera son père qui tentera, à plusieurs reprises, de s’en prendre à la vie de son deuxième et dernier fils. Lui aussi décèdera dans un accident de voiture 4 ans plus tard. A 22 ans, il n’a donc plus de proches… Ensuite, tout va très vite, agent immobilier et notaire se chargent de régler la succession et de vendre les biens en 2 temps 3 mouvements, de quoi laisser notre écrivain et narrateur complètement abasourdi devant tant d’évènements en si peu de délai.
 
Comme dans « le vestibule des causes perdues, le personnage principal va à ce moment précis prendre une décision folle, non pas celle de partir sur les traces de Saint-Jacques de Compostelle comme Sept Lieues, Clotilde et les autres, mais de s’envoler pour les Etats-Unis, plus précisément la Californie, avec 2 amis très chers, Laure et Samuel.
 
Ce livre classé dans la catégorie de « roman » décrit cette lente descente aux enfers, cette arrivée au bout de nulle part : « Nous sommes arrivés au bout du monde. Il y a une route goudronnée, qui devient un sentier, qui mène jusqu’à une place et après, il n’y a plus rien que de l’eau. Une eau calme et chaude. »
 
Et puis ce retour à la vie… : « C’est de ça que j’ai envie. D’une affirmation de l’existence. De m’installer dans la permanence.  De prendre ma place dans la bataille fragile et pitoyable des êtres humains qui posent des fondations et montent des édifices en sachant pertinemment qu’un jour ou l’autre, tout disparaîtra. »
 
Enfin, dernier parallèle avec « le vestibule des causes perdues », le physique y est particulièrement malmené. Pas agressé de la même manière mais, en souffrance, et nécessitant, à un moment donné, une période de repos incontournable pour permettre au corps de surmonter tous ces coups.
 
J’ai aimé ce récit, non pas pour la rubrique « people », mais pour découvrir de quelle façon cet homme a retrouvé la force de se battre alors que la vie semble si peu avenante avec lui. Le ton, caustique et sans concession, emprunt de réalisme, donne une dimension toute singulière au parcours de Jean-Philippe BLONDEL.
 
Finalement, même si le hasard des lectures nous permet d’aborder successivement un même sujet, les « mots » sont différents et croyez-moi, les deux livres méritent d’être lus, chacun dans leur registre.
 
Merci à Sophie et Agnès pour ces excellentes références !
 
Annie
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Commentaires
A
Il faudra un jour que je lise cet auteur.
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