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L'Antre des mots
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4 octobre 2011

Des vies d’oiseaux de Véronique OVALDE

des vies d'oiseaux de Véronique OVALDE
Le dernier roman de Véronique Ovaldé relate la vie d’une femme de 43 ans, Vida, mariée à un homme riche, Gustavo, et habitant une grande propriété. Après une période d’absence, Vida appelle la Police pour signaler l’intrusion d’individus dans leur maison d’habitation. Il n’y a pas de vol à déclarer. Taïbo, l’Agent de Police, pourrait donc considérer cette affaire sans suite mais Vida l’interpelle. Il reviendra l’interroger et c’est là que tout va commencer.
Vida est originaire d’un village pauvre des montagnes d’un pays qui pourrait se situer en Amérique du Sud. Son enfance est marquée par l’absence de sa mère, décédée peu après sa naissance. Elle sera élevée par sa grand-mère. Elle s’est mariée à 19 ans avec cet homme, étudiant en médecine et ami du fils du maire du village. Lors d’une partie de chasse, Gustavo croise Vida et décide de l’épouser. 
Pourront-ils s'affranchir tout au long de leur vie de leurs origines ?
Vida ne voit plus sa fille. Toute petite déjà, Paloma était exigeante, au regard grave et triste. Depuis l’âge de 10 ans, elle a entretenu une relation d’amitié fusionnelle et exclusive avec Chili, décédée d‘une leucémie. Elles étaient deux sœurs de cœur alors que physiquement, tout les distinguait. Paloma s’est sentie complètement détruite après la mort de son amie, inconsolable.
Comment vivre le deuil de l'être cher ?
Adolfo, l'ami de Paloma, a lui aussi beaucoup souffert pendant son enfance. Son père, divorcé, était un tyran avec ses deux garçons, Adolfo et Eguzki. Il se souvient tout particulièrement de cette partie de chasse au bison le jour de ces 14 ans dans un climat hostile. Il y laissa ses orteils.
Comment échapper à la maltraitance ?
Ce roman est original par sa construction. Il est décomposé en 3 parties distinctes : la première est dédiée à Vida et Taïbo en 1997, la deuxième relate la vie à Irigoy en 1997, la troisième et dernière partie est consacrée à Paloma de 1987 en 1998. J’ai trouvé le dernier chapitre insolite et très approprié pour nous permettre de mettre un point final sur le destin de chacun des protagonistes.
Son écriture est d’une grande sensibilité, poétique. Elle traite de sujets dramatiques : la maladie, la mort, le deuil, la vieillesse, l’enfance maltraitée… Elle aborde la force de la fratrie, de l’amitié…
J’ai été émue par les parcours de vie de Vida, Paloma et Alfonso. Les personnages, bien que torturés par la douleur et la souffrance, sont d’une très grande beauté. Sous la plume de Véronique Ovaldé, ils prennent une dimension toute particulière.
Je vous livre un extrait :
« Pendant ce temps, elle a commencé à cultiver les souvenirs de Paloma comme elle aurait pu s’occuper discrètement d’une fleur fragile au fond du jardin, une fleur dont elle aurait pris soin mais dont elle n’aurait parlé à personne parce que d’aucuns auraient cru que son suc était du poison ou bien qu’elle deviendrait envahissante si Vida lui donnait la possibilité de croître et de prospérer. »
TRES BEAU roman.
Véronique Ovaldé est régulièrement citée par les critiques littéraires pour un prix Goncourt. L’avenir nous le dira...
Annie 
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