Le Nom des gens _ Michel Leclerc

Bahia Benmahmoud, jeune femme vive et décomplexée, n'hésite pas à mettre son corps au profit de son engagement politique : en couchant avec ses ennemis de droite, elle tend à les convertir à l'aile gauche de la politique. En rencontrant Arthur Martin - et oui, l'homonyme de celui des cuisines -, Bahia voit en lui un facho de plus à convertir à sa cause. Mais, et c'est bien là l'intérêt du film, les apparences sont trompeuses, et les noms, pas aussi évocateurs que l'on pourrait le croire.

Nommé au Césars 2011 dans différentes catégories, ce film procure une véritable bouffée d'air frais. En se voulant une satire de notre société contemporaine, où chacun doit correspondre à l'image qu'il entend faire paraitre, Le Nom des gens se joue des stéréotypes : l'homme bien propre sur lui n'est peut-être pas celui que l'on pense, et la jeune femme constamment révoltée est peut-être celle qui enferme le plus les gens dans des cases... Bref, un film gai, rythmé par des répliques hilarantes, et qui pose, en outre, de profondes questions identitaires. Mention spéciale pour l'actrice Sara Forestier, brillante dans ce rôle de fille complètement extravagante et déjantée, qui apporte une réelle fraicheur au film. A voir et à revoir, donc !

Caroline

Comments

[brigitte]

Oui une très belle leçon d'humanisme et j'ai bien aimé ce film. Rien de plus précieux, je pense, que de pouvoir tourner en dérision les autres et donc "soi-même". Et les origines ? N'est-il pas si important de savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va et à quel saint se vouer ? On ne s'en fout pas tant que cela.

[Annie]

Une véritable cure de jouvence, ce film. Tous les clichés sont tournés en dérision, on ne sait plus trop à quel saint se vouer et c’est ça qui est le plus précieux je crois dans cette très belle leçon d’humanisme.