Loin de Chandigarh de Tarun J. TEJPAL

Je vous livre le 1^er paragraphe : « L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres, c’est le sexe. »

Et puis le dernier : « Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres, c’est l’amour. »

Entre ces deux philosophies, quelques années d’un couple vont passer, vous pouvez vous en douter.

Lui, journaliste, et Fizz, son épouse, vivent une histoire d’amour très charnelle, largement relatée par l’auteur et dans ses moindres détails, conférant à ce livre une dimension érotique particulièrement présente.

Mais, ce n’est pas la seule caractéristique de ce roman qui va nous faire voyager et pénétrer dans les méandres de l’Inde du Nord contemporaine (fin des années 1990), cette Inde en pleine mutation économique. Les conditions de travail du narrateur en tant que journaliste en disent long sur la difficulté de trouver un emploi et d’être accepté par le monde professionnel, les castes ont encore de beaux jours devant elles.

C’est aussi la quête d’inspiration d’un homme qui toute sa vie, a souhaité écrire. Malheureusement, l’inspiration ne se décrète pas, elle se joue parfois de l’écrivain qui après des périodes de production frénétique se retrouve bien seul devant son ordinateur quand les mots le fuient.

Ces périodes d’enthousiasme en dents de scie ne manqueront pas de laisser quelques traces dans la vie de ces deux êtres qui, grâce à un héritage, vont se lancer dans l’aventure de l’acquisition et de la restauration d’une vieille masure, tout là-haut dans les montages, « loin de Chandigarh ». Ils feront travailler les hommes de la région qui y découvriront un grand coffre fermé par un cadenas, de là resurgira le passé.

J’ai bien aimé ce roman même si, à un moment, je me suis demandé si la 4^ème de couverture correspondait bien à ce livre. Ce n’est qu’après 350 pages qu’apparaît la maison et son trésor, cet objet attractif pour le lecteur en quête de suspense. J’ai apprécié de me glisser dans cet univers et d’y accompagner les deux personnages principaux pendant quelques 800 pages, histoire de faire durer le plaisir…

Merci Ingrid pour cette référence !

Annie