Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Antre des mots
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 144 991
22 février 2009

Les déferlantes de Claudie GALAY

d_ferlantes

A la lecture des Déferlantes, où la mer, le vent, la tempête, le phare de la Hague, tout petit village en Normandie, règlent le quotidien, je me suis vite attachée aux personnages, tous abîmés par un passé lourd et douloureux :

Entre autres, la narratrice, sans prénom, venue d'ailleurs car amputée du compagnon de sa vie, qui rencontre Lambert, un revenant du village, dont les parents et le petit frère on péri en mer, il y a quarante ans. L'intrigue, bien menée, va tourner autour de cet accident et de la rencontre de ces deux cabossés de la vie. Théo, le gardien du phare le jour de la catastrophe, sur qui pèsent des soupçons. Lili, sa fille, rongée par la jalousie puisque Théo n'a jamais aimé sa femme, la Vieille, mais a toujours été amoureux de Nan, à moitié folle depuis que Michel, le petit garçon qu'elle avait adopté, s'est enfui à l'aube de l'âge adulte, sans plus donner signe de vie. Il y a aussi Morgane, la trentaine, qui rêve d'une vie meilleure et qui vit amoureusement avec son frère, Raphaël, sculpteur du désir.

D'autres personnages, tout aussi attachants, parce qu'authentiques dans leur manière d'être, peuplent le roman.

On parle peu à la Hague, les corps s'approchent avec une grande pudeur, entre ciel et mer. C'est beau.

On note aussi le lien indéfectible des hommes et des femmes aux animaux : les chats de Théo, le rat de Morgane, la mouette de Max.....

La fin est sublime ! Elle se mérite car le livre fait plus de 500 pages et le mystère aurait peut-être pu être dévoilé en moins de pages.

Marie- Jo

PS à l'attention d'Anne : on est loin de l'Asie que tu affectionnes tant, mais si tu ne crains pas la tempête, plonge, tu ne le regretteras pas.

Publicité
Commentaires
A
A la lecture de ta critique, Marie-Jo, j'avais noté cette référence en me disant : "un jour..." et voilà, je l'ai découvert en bibliothèque et je me suis offert, effectivement, un intense moment de lecture. J'ai été happée par ces personnages, meurtris, torturés jusque dans leur corps, de l'absence d'êtres chers, de secrets trop bien gardés... c'est un livre d'une très grande beauté avec une fin absolument magnifique. Le volume du livre ne m'a pas pesé, j'ai au contraire aimé m'installer dans ce décor pour quelques heures que j'ai vécues d'une traite. C'est un très grand roman.
M
Ce roman a séduit le jury des 120 lectrices qui lui a attribué le Grand Prix des Lectrices 2009.<br /> C'est tellement beau !
D
J'ai moi aussi trouvé ce bouquin magnifique, je l'ai recommandé souvent, mais je ne savais pas en parler aussi bien que vous. J'enverrai les gens sur votre blog donc, et j'y puiserai des idées de lecture pour moi.<br /> MERCI<br /> nicole
A
Merci Marie Jo, pour cette analyse, en te lisant, on a presque l'impression d'être en Bretagne et d'entendre le souffle du vent nous murmurer de lire absolument ce livre. <br /> j'aime aussi beaucoup l'Europe en plus de ma passion pour l'Asie!
L'Antre des mots
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité