Les déferlantes de Claudie GALAY
A la lecture des Déferlantes, où la mer, le vent, la tempête, le phare de la Hague, tout petit village en Normandie, règlent le quotidien, je me suis vite attachée aux personnages, tous abîmés par un passé lourd et douloureux :
Entre autres, la narratrice, sans prénom, venue d'ailleurs car amputée du compagnon de sa vie, qui rencontre Lambert, un revenant du village, dont les parents et le petit frère on péri en mer, il y a quarante ans. L'intrigue, bien menée, va tourner autour de cet accident et de la rencontre de ces deux cabossés de la vie. Théo, le gardien du phare le jour de la catastrophe, sur qui pèsent des soupçons. Lili, sa fille, rongée par la jalousie puisque Théo n'a jamais aimé sa femme, la Vieille, mais a toujours été amoureux de Nan, à moitié folle depuis que Michel, le petit garçon qu'elle avait adopté, s'est enfui à l'aube de l'âge adulte, sans plus donner signe de vie. Il y a aussi Morgane, la trentaine, qui rêve d'une vie meilleure et qui vit amoureusement avec son frère, Raphaël, sculpteur du désir.
D'autres personnages, tout aussi attachants, parce qu'authentiques dans leur manière d'être, peuplent le roman.
On parle peu à la Hague, les corps s'approchent avec une grande pudeur, entre ciel et mer. C'est beau.
On note aussi le lien indéfectible des hommes et des femmes aux animaux : les chats de Théo, le rat de Morgane, la mouette de Max.....
La fin est sublime ! Elle se mérite car le livre fait plus de 500 pages et le mystère aurait peut-être pu être dévoilé en moins de pages.
Marie- Jo
PS à l'attention d'Anne : on est loin de l'Asie que tu affectionnes tant, mais si tu ne crains pas la tempête, plonge, tu ne le regretteras pas.